L’Association des anciens élèves du Collège et du Lycée d’Arras est un établissement fondé en 1864, reconnu d’utilité publique par décret du 26 août 1876, dont les statuts ont été modifiés sur délibération de son assemblée générale le 19 octobre 1958 et sont entrés en vigueur par décret du 13 mars 1959.
Comme tout établissement de ce type, son activité s’exerce en conformité avec son objet statutaire, repris dans l’article premier des statuts qui commence comme suit, la formule est de 1864 ; l’Association a pour objet « d’établir un Centre commun de relations amicales et de fraternelle assistance ».
Cela concerne les anciens eux-mêmes, pour lesquels est organisée chaque année une journée des Anciens, en principe le dernier dimanche de novembre.
La première partie de cette journée se tient au Collège, rue Aristide Briand, site historique du Collège d’Arras installé dans l’ancien Hôtel de Beaufort par la municipalité en 1824, et qui deviendra Lycée en 1938, puis Lycée d’Etat en 1959, avant de redevenir Collège sous le nom de Jehan Bodel en 1962. Se succèdent là l’assemblée générale statutaire de l’Association, l’hommage aux anciens morts pour la France devant les stèles du Hall d’honneur et la photo traditionnelle dans l’ historique cour d’honneur.
On se retrouve ensuite au « nouveau » Lycée, en service depuis 1962 , et qui ne prendra le nom de Robespierre qu’en 1969, pour un apéritif qui est l’occasion d’associer à cette journée les autorités du Lycée, de l’Académie et de la Ville, et d’évoquer les activités des lycéens auxquelles l’Association des anciens apporte son soutien financier.
Le repas est ensuite servi sur place, avant que les participants ne se retrouvent dans un établissement de la Place Victor Hugo, car il n’est jamais facile pour des amis pour certains depuis plus de soixante ans de se quitter.
Mais il n’y aurait pas d’anciens élèves s’il n’y en avait pas d’actuels.
Sous l’intitulé Aide Mutuelle Scolaire, l’Association organise sous forme de prêt la fourniture des manuels scolaires aux élèves de seconde, première et terminale. Ainsi les élèves sont assurés de disposer à chaque rentrée de leurs manuels au lycée même, contre une redevance dont ils peuvent s’acquitter avec une part des chèques-livres que leur attribue le Conseil régional Nord-Pas de Calais.
Et tout au long de l’année scolaire, l’Association s’efforce de favoriser certaines initiatives tels que voyages de connaissance des pays dont les élèves étudient la langue, actions de solidarité en pays en voie de développement, déplacements et manifestations à caractère scientifique, culturel ou sportif, en apportant un concours financier qui vise à limiter la participation financière demandée aux familles.
En un siècle et demi, être un « Centre commun de relations amicales et de fraternelle assistance » ne se met certainement plus en œuvre comme l’imaginaient nos fondateurs en 1864, qui parlaient de « camarades qui par suite de malheurs immérités tombaient dans le besoin ». C’était le Second Empire dans sa période libérale, mais Sedan serait quatre ans plus tard, et les générations suivantes allaient connaître une puis une seconde guerre mondiale.
Pour la génération qui est au Lycée, qui est la troisième à ne pas connaître la guerre sur le sol français, qu’est-ce qu’« un centre commun » ? C’est aujourd’hui encore un réseau, mais que les NTIC, les nouvelles techniques d’information et de communication, nous donnent l’occasion et le moyen de développer à un niveau sans précédent.
Ce cent-cinquantenaire, c’est vraiment – si nous le voulons – une nouvelle naissance.